Souhaitant rompre avec un modèle social hiérarchique axé sur le profit au détriment de l’emploi, les anciens salariés de Fralib ont décidé de maintenir l’usine en activité en se constituant en coopérative. Leur objectif était d’instaurer un modèle où les salariés auraient un rôle central dans la gestion de l’entreprise. Ce projet s’est concrétisé par la création de la Société Coopérative Ouvrière Provençale de Thé et Infusions (Scop-TI), officiellement fondée le 5 août 2014. La coopérative regroupe 58 personnes qui ont lutté pendant 1336 jours pour préserver leurs emplois et promouvoir une alternative économique et sociale.

L’organisation de l’entreprise a été profondément modifiée : chaque coopérateur a désormais une voix, et les décisions sont prises en Assemblée Générale ou par le Conseil d’Administration, élu pour une durée de quatre ans. Un comité de pilotage a été formé pour gérer les démarches administratives et opérationnelles nécessaires au bon fonctionnement de la coopérative.

Pour faire face aux pertes de compétences dans différents secteurs (administration, production, qualité, hygiène, logistique) suite au conflit, les coopérateurs ont dû se réorganiser, adapter leurs postes et développer de nouvelles compétences afin d’assurer la pérennité de l’activité.

L’organisation de l’entreprise, qui a permis de réembaucher l’ensemble des salariés licenciés sans distinction, a dû également intégrer le démarrage rapide de l’activité et les enjeux liés au développement de sa capacité opérationnelle. Cela a conduit à un modèle fondé sur la polyvalence des employés et la réorientation de certains postes. Un Plan de Formation a été mis en place pour soutenir cette transition, d’abord pour les 28 salariés de Scop-TI, puis pour les futurs embauchés, portant ainsi l’effectif à 47 personnes.